Jeté d’un avion

Samedi dernier, j’ai réalisé un vieux rêve en effectuant un saut en chute libre à Revel. C’était une première, et j’ai avant tout été surpris par l’intensité de cette journée. J’avais lu pas mal de retours d’expérience sur le web pour me faire une idée, mais comme souvent, il y a une sacrée différence entre la théorie et la pratique sont deux choses bien différentes. Le saut en lui-même ne dure qu’une quarantaine de secondes. Ce qui est peu, évidemment. Mais l’aventure prend place en fait bien avant la chute proprement dite. Ca vient le matin même, lorsqu’on ouvre les yeux et qu’on est troublé par cette pensée : « c’est aujourd’hui que je vais sauter depuis un avion, saut en parachute à quatre kilomètres d’altitude ». Je peux vous garantir que ça altère la manière de voir la journée ! La phrase la plus anodine prend un sens particulier. Et certains détails sont plutôt affolants. Dès notre arrivée, la secrétaire a demandé de signer à chaque participant un papier précisant que nous n’engagerions pas de poursuite si nous finissions en compote. Puis nous avons suivi le briefing pour nous détailler comment un simple rectangle de tissu était censé nous préserver d’une fin de vie précoce. Et c’est juste après que les choses se sont corsées. Parés et harnachés nous sommes montés dans l’avion. Celui-ci ne semble bien fragile. Un doute m’est venu : qu’est-ce que je faisais ici ?. Cinq minutes plus tard, après s’être entassés dans la cabine et on a décollé. Tandis que nous prenons de l’altitude, j’ai l’impression d’être un troufion se préparant à être largué sans avoir été entraîné en terrain adverse. Tous les candidats au tandem paraissent plutôt fébriles, à des degrés divers. Ceux qui vont sauter en solo font les malins. Mais leurs voix paraissent provenir de loin, noyées comme elles sont dans le vacarme ambiant. Soudainement, la porte s’ouvre : le premier duo s’apprête à sauter. Je croise le regard du candidat, un peu pâle. Une seconde plus tard, lui et son moniteur ont envolé avec son moniteur dans le vide. C’est déjà mon tour. Je prends position, suis les recommandations, et me retrouve l’instant d’après face au vide. La scène a quelque chose d’impossible : j’ai l’impression d’être somnambule. Deux secondes plus tard, je lâche tout ce qui me retient encore à l’appareil. Et là, c’est parti pour 50 secondes de bonheur absolu. Un instant impossible à évoquer. Comment un oiseau pourrait-il relater ce que ça fait de voler à un animal qui n’a pas d’ailes ? Je tombe à une telle vitesse que l’air donne des appuis confortables. Finalement, le parachute s’ouvreet me donne l’impression d’être tiré vers le haut. La chute libre est déjà terminée, mais cet instant va me poursuivre un moment ! Si vous aussi, vous voulez vous aussi apprécier les voluptés (et les frayeurs) du saut, je vous mets en lien le site par lequel je suis passé pour ce baptême de chute libre!Pour plus d’informations, allez sur le site de ce de baptême de parachute et retrouvez toutes les infos.